LA MATIN

Renault Vel Satis: le haut de gamme revisité

 

 

Michel Busset

Renault a sans doute l'image d'un constructeur novateur. Mais sa légitimité dans le haut de gamme n'est encore pas établie. La Renault 25 n'a connu qu'un succès hexagonal, faute d'avoir été, qualitativement parlant, tout à fait à la hauteur de ses concurrentes germaniques. Et la Safrane RENAULT VEL SATIS BIS manquait singulièrement de personnalité esthétique pour s'imposer dans un segment où la clientèle est très exigeante. La marque au losange, contrairement à Fiat, qui confie le rôle à son satellite Lancia, ne renonce pas, comme en témoigne la Vel Satis, que l'on peut sans aucun doute possible considérer comme la voiture événement du Salon de Genève.
«Pourquoi tenons-nous à être présents dans le haut de gamme? Tout simplement parce que c'est dans ce segment que s'exprime le savoir-faire d'un constructeur, et que c'est une valorisation pour nos produits de la gamme moyenne, a confié M. Louis Schweitzer, patron de Renault. De plus, si on y réussit, la rentabilité y trouve son compte. Enfin, c'est un créneau peu sensible aux mouvements structurels.»

Comme pour illustrer son nouveau slogan - «Renault, créateur d'automobiles» -, la marque parisienne a renoncé à faire une Mercedes ou une BMW «à la française». Elle s'est attachée sinon à réinventer le haut de gamme, du moins à en proposer une définition tout à fait personnelle. La Vel Satis, plus haute que les modèles qui ont pignon sur roues, selon une tendance désormais marquante à défaut d'être générale, a la distinction d'une star tout en offrant à ses occupants un espace hautement convivial. L'histoire nous a appris que l'originalité n'a jamais été un argument payant dans le haut de gamme. La Vel Satis, dont la commercialisation n'interviendra qu'au début de 2002 et qui sera animée notamment par un V6 d'origine Nissan, a tous les atouts pour s'inscrire en faux contre cette affirmation. «Nous voulons être aussi bons que les meilleurs et, en sus, différents.» Parole de M. Schweitzer, capitaine du vaisseau Renault-Nissan.

Position de la marque en Suisse: 3e en 2000 (ventes en hausse de 0,2% par rapport à 1999).
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