Le Salon de l'auto génère plus de 160 millions

La voiture rapporte plus qu'aucun autre congrès à Palexpo.

FRANK DAYEN

Le Salon de l'automobile ouvre ses portes . Depuis 1924, il se tient à Genève, ce qui n'est pas sans importance pour la région puisqu'il en stimule activement l'économie. «Ce n'est un secret pour personne, cette manifestation représente à elle seule plus de 160 millions de francs en terme de retombées économiques annuelles, déclare Jean-Marie Revaz, président du Salon de l'auto. Alors que l'ensemble des manifestations organisées à Palexpo rapportent 650 millions.» Le fisc genevois n'est pas en reste, puisque le Salon de l'auto verse au canton quelque 11 millions de francs par an. Selon une étude qu'Orgexpo a commandée à l'Université de Genève en 1998, les retombées économiques annuelles du Salon de l'auto se montent exactement à 164 millions de francs, uniquement pour le canton. «Il s'agissait d'estimer combien les exposants, congressistes, hommes d'affaires et autres participants aux manifestations dépensent en moyenne lors des quelques jours passés à Genève», explique René Lambelet, sous-directeur et chef de la communication du Salon de l'auto. «Cent soixante-quatre millions, c'est un chiffre important pour Genève et pour Palexpo, commente Jean-Marie Revaz. Le Salon de l'auto est la colonne vertébrale de Palexpo.»

Telecom rapporte 153 millions
A titre d'exemple, l'étude montre que pour 164 millions d'activités économiques engendrées par le Salon de l'auto, la foire Telecom en rapporte 153, annuellement. C'est-à-dire qu'il faut diviser par quatre le montant des retombées de Telecom (612 millions par édition) afin de pouvoir oser une comparaison. «Sur ce plan-là, le Salon de l'auto rapporte effectivement un petit peu plus, relativise René Lambelet. Il est évident qu'il remplit quatre fois plus les hôtels de Genève, puisqu'il s'y tient chaque année.»

Dépenses décortiquées
Cinq secteurs sont dynamisés par le Salon de l'auto. Ses retombées profitent, dans l'ordre, à l'hébergement et à la restauration, au commerce de détail (confiserie chocolatière, horlogerie, bijouterie), aux services commerciaux liés à un événement (coûts de transit, assurances), à l'aménagement des stands (le prix de certains flirtent avec le million), et enfin aux transports (taxis, TPG, voitures privées, avions). Plus longtemps sur place, les exposants laissent à Genève plus de sous que les visiteurs. «La grande partie de ces dépenses s'effectue surtout durant la première semaine du Salon (journées de presse et de business), alors que la seconde s'adresse à un plus grand public», rappelle René Lambelet.

haut de page

© Edicom - Palexpo